Le mental

Le mental est là, présent, dans la plupart des moments de notre vie. Ce mental est une fonction psychique pouvant à la fois être un allié ou un ennemi. Les pensées nous accompagnent donc tout au long de la journée. Certaines d'entre elles sont toujours les mêmes et nous n'y prêtons même plus attention. Nous avons l'habitude de notre mental et vivons avec, il nous est alors difficile de prendre du recul par rapport à celui-ci. Pour observer le mental et conscientiser son contenu, nous devons déplacer notre conscience en tant qu'observateur extérieur, immobile. C'est un peu comme sortir la tête de notre bocal et rester vigilant à ce qui s'y passe. Nous sommes le plus souvent la tête dans l'eau et tant que nous n'aurons pas changé de position, nous ne pouvons pas observer son contenu.

Le mental est un outil qui nous permet de réfléchir, de calculer, d'anticiper, de comprendre, etc. bref toutes les fonctions qui nous mettent en relation avec le monde extérieur. Il est également le reflet de notre personnalité, et son contenu est fonction de celle-ci. Observer le mental revient à s'auto-observer, et prendre ainsi conscience des mécanismes automatiques qui l'animent. C'est une tâche ardue, qui demande du temps. La relaxation est un moyen particulièrement approprié pour observer notre mental, nos pensées. Une analogie courante est celle d'observer les nuages qui passent dans le ciel, sans s'attacher à eux, les laissant ainsi continuer leur route. Cette image illustre parfaitement l'attitude nécessaire à cette auto-observation.

Quand on pratique la relaxation, notre mental peut devenir notre plus grand ennemi. Ce qui est contradictoire, c'est que plus on le considère comme un ennemi et plus il en devient effectivement un ! Cela signifie qu'il est vain de lutter contre le mental, car cela revient à lutter contre une partie de nous-même. Cette attitude volontariste de lutter contre lui, de vouloir le contrôler, ne fait que l'agiter encore plus. On s'énerve, on s'agace et on ne peut plus « le lâcher ». En fait, une des premières grandes difficultés pour beaucoup est de l'accepter. Accepter le mental, son contenu, accepter que les pensées s'enchaînent et nous empêchent de nous détendre. C'est une phase difficile et pourtant indispensable. En fait, beaucoup de personnes buttent sur cet obstacle.

Quand se produit le lâcher prise sur le mental, un nouvel espace intérieur s'ouvre. C'est un état de conscience différent qui nous met en contact avec notre centre intérieur. Parfois, cela ne dure que quelques secondes, puis nous nous disons par exemple : « Ca y est, j'ai lâché le mental !!! » et c'est fini, il a de nouveau repris son cours. C'est pourquoi patience, persévérance et non jugement sont des qualités fort utiles.

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